Mission Paulme-Lifchitz
L’itinéraire
Deborah Lifchitz et Denise Paulme réalisent le trajet de Paris vers le pays dogon en compagnie des membres de la mission Sahara-Soudan et, à leur arrivée dans le village de Sanga, s’installent avec eux dans le campement que l’administration coloniale avait fait construire à leur intention. Mais lorsque Marcel Griaule et ses compagnons entreprennent de réaliser des « tournées » collectives dans les villages avoisinants pour y effectuer des enquêtes et des collectes, Deborah Lifchitz ne les accompagne qu’une fois. Denise Paulme, quant à elle, ne se joint jamais à eux, préférant rester à Sanga en compagnie de son futur époux, l’ethnomusicologue André Schaeffner, avec lequel elle partage probablement un goût modéré pour les enquêtes communes et les collectes massives.
Il faut attendre le départ de la mission Sahara-Soudan pour que les deux ethnologues réalisent ensemble leurs propres excursions. En guise d’exercice, elles commencent par accomplir de petits déplacements d’une ou deux journées dans les villages d’Iréli, Amani et Nini, situés à moins de dix kilomètres de Sanga. Par la suite, elles mènent à bien un projet plus ambitieux : le 11 avril, elles partent pour une excursion de sept jours le long de la falaise jusqu’au village de Bamba à une trentaine de kilomètres au nord de Sanga, en passant par les villages de Yougo, de Yendouma et de Yanda. Une seconde tournée de sept jours, du 2 au 9 mai, les conduira cette fois vers le sud, dans les villages d’Iréli, de Nombori puis de Guimini. Elles prendront enfin, lors d’une tournée de trois jours, la direction de l’ouest pour visiter une quinzaine de villages autour de Metelli. Ces trois déplacements importants sont encore complétés par de petites excursions à de plus courtes distances de Sanga : l’une, de deux jours, vers les villages d’Ibi et d’Arou au nord, l’autre, d’une journée, vers Banani. À la fin de leur séjour, d’autres déplacements sont quant à eux entrepris autour de Bandiagara, où elles se rendent pour consulter les archives administratives.