Peintures éthiopiennes

Au cours de deux missions menées en Éthiopie en 1928-1929 et en 1932, Marcel Griaule s’intéresse à la peinture éthiopienne comme production artistique méconnue et comme témoin de la vie culturelle, religieuse et politique. Quel que soit son objet d’étude, il déniche ou commande fréquemment une image pour illustrer son propos. Sa méthode de travail consiste à distribuer des carnets et des feuilles de papier aux peintres en leur demandant d’y consigner des éléments de leur vie et de leurs pratiques ainsi que quelques dessins. S’il achète parfois des peintures au hasard de ses rencontres, il les acquiert surtout en les commandant auprès de peintres avec qui il a noué des relations suivies. Des photographies de peintures in situ,témoignages d’œuvres aujourd’hui disparues ou encore mal connues, complètent sa documentation et donnent ainsi un éclairage plus large aux collections qu’il remet au Musée d’ethnographie du Trocadéro, au retour de ses missions[1].