Mission Paulme-Lifchitz
Les préparatifs
En 1935, Deborah Lifchitz a déjà une expérience de terrain derrière elle : de juillet 1932 à mars 1933, elle participait à l’étape éthiopienne de la mission Dakar-Djibouti dirigée par Marcel Griaule. De retour à Paris, elle travaille comme « attachée » au Musée d’ethnographie du Trocadéro où elle prépare l’exposition des objets collectés par la mission et met en ordre le catalogue des collections d’Éthiopie. C’est alors qu’elle rencontre Denise Paulme qui, après avoir suivi des études de droit, travaille également au musée et projette de partir sur le terrain pour parachever sa formation d’ethnologue. Denise Paulme et Deborah Lifchitz sont toutes deux très tôt pressenties pour participer à la mission Sahara-Soudan que prépare Marcel Griaule au cours de l’année 1934. Au mois de décembre, Denise Paulme obtient une bourse de la fondation Rockefeller pour la préparation d’une thèse de doctorat : le financement obtenu va lui permettre d’une part d’envisager sa mission comme distincte de celle de Marcel Griaule et d’autre part de ne pas la réaliser seule. Il est en effet convenu que Denise Paulme et Deborah Lifchitz partageraient le montant de la bourse, soit cinquante mille francs, et qu’elles resteraient en pays dogon aussi longtemps que ce montant le leur permettrait.