Ethnozoologie

Dans le contexte des missions ethnographiques des années 1930, il peut paraître curieux que plusieurs des ethnologues qui participent à ces missions, et Griaule en premier lieu, ne se soient pas intéressés uniquement aux humains vivant sur place, mais aussi à la faune locale. Comment comprendre que les collectes ethnographiques soient alors quasi systématiquement couplées à la production de spécimens zoologiques naturalisés, voire à la capture d’animaux vivants[1] ? Comment interpréter l’intérêt porté par les ethnologues de l’époque aux connaissances zoologiques des populations locales ? Quels sont les enjeux de cette ethnozoologie naissante ?
1.Dans un contexte où les collectes zoologiques se raréfient. Sur l’importance de ces collectes aux XVIIIe et XIXe siècles, voir Gilles Denis, Savants européens et animaux du monde, Chemins d’étoiles, Transboréal, n° 13 : « Le bestiaire du voyageur », 2006, pp. 170-180.
Ecrit par : Julien Bondaz, Université Lumière Lyon 2.